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Les Contemporaines du Commun, N.-E.R** D*-L*-B***
Présentation du livre
Résumé
Éditions : Les yeux Ouverts
Année : 1962
Pages : 291 P. TOME I, Tome II 293 P.
Les Contemporaine du - Commun, ou Aventures des belles Marchandes, Ouvrières, &C.a, De l'Âge présent : Recueillies Par N.-E.R** D*-L*-B***
Volume I et Volume II
Pourquoi cette édition?
Les Contemporaines sont une des œuvres les plus attachantes de Restif de la Bretone. Publiées entre 1780 et 1783, c'est-à-dire après la parution du Paysan perverti, mais bien avant Monsieur Nicolas, ce recueil de deux cent soixante et une nouvelles en quarante-deux volumes connut le plus grand succès.
Les dix-sept premiers volumes constituent Les Contemporaines, ou aventures des plus jolies femmes de l'âge présent.
Les treize volumes suivants constituent
Les Contemporaines du commun, ou aventures des belles marchandes, ouvrières, etc., de l'âge présent.
Les douze derniers volumes constituent
Les Contemporaines graduées, ou aventures des jolies femmes de l'âge actuel, suivant la gradation des principaux états de la Société.
Le but déclaré de Restif de la Bretone était de peindre, à l'aide de faits véridiques, les mœurs de toutes les classes de la Société, et d'exposer ses idées concernant la réforme de ces mœurs.
On retrouve en effet, tout au long des quarante-deux volumes, un panorama complet de toutes les idées et théories de Restif, concernant les femmes, l'amour, le mariage, la société, idées et théories dans lesquelles se retrouvent tous les grands courants de pensée de la fin du XVIIIe siècle.
Nous avons choisi dix-huit de ces nouvelles, parmi les plus caractéristiques et les plus amusantes, ne retenant que les plus réussies et les plus variées. Ainsi le lecteur aura une image complète de cette œuvre, et des textes amusants. Nous avons réparti ces dix-huit nouvelles en trois volumes de six nouvelles chacun correspondant aux trois catégories des Contemporaines.
Mais nous nous sommes aperçu qu'en réimprimant et recomposant ces nouvelles en caractères modernes, nous faisions perdre au lecteur le charme et la saveur de l'édition originale. De même, l'orthographe, la ponctuation, supprimer les majuscules contribuait à amputer une partie de l'œuvre même de Restif. En effet, Restif de la Bretone avait des idées très précises sur l'orthographe, qu'il essaya de réformer; il usait d'une ponctuation très caractéristique et abusait des majuscules.
d'une ponctuation très caractéristique et abusait des majuscules.
Il nous a donc paru utile d'offrir à nos lecteurs une reproduction en fac-similé de l'œuvre originale, actuellement introuvable en librairie. Ceci était possible grâce aux progrès étonnants des techniques de reproduction.
Afin d'augmenter la ressemblance avec l'œuvre originale, nous avons choisi un papier vergé filigrané, très proche des éditions du XVIIIe.
Naturellement, nous avons reproduit au début de chaque nouvelle, la gravure de Binet qui l'accompagne. Ces gravures sont d'ailleurs plus l'œuvre de Restif de la Bretone lui-même que de Binet. C'est lui qui imposa en particulier les poitrines trop hautes, les pieds minuscules, les jambes d'une longueur démesurée, etc.
Cette reproduction en fac-similé peut-elle gêner la lecture? Nous avons fait des essais auprès de personnes qui n'avaient jamais eu entre les mains des ouvrages antérieurs à la Révolution. Si l'orthographe les a amusées, elle ne les a pas gênées. La plus grosse difficulté, d'ailleurs rapidement surmontée, réside dans l'utilisation de deux types de s, les court dans les cas où il se prononce z, et le s allongé ressemblant à un f dans les cas où il se prononce s.
Mais toutes les personnes à qui nous avons soumis ces textes s'y sont immédiatement adaptées et ont éprouvé beaucoup de plaisir à les lire.
Nous laissons maintenant au lecteur la joie de découvrir l'œuvre de Restif de la Bretone avec toute sa verve, sa fantaisie dans le détail, son intarissable esprit d'observation, qui sont, tant dans la forme que le fond, un précieux témoignage de ce XVIIIe siècle, charmant et « philosophe ».